La tête dans les images

Je n’ai pas encore tout à fait achevé mon mémoire, mais je commence à en voir le bout (ouf). D’ailleurs, j’espère que vous appréciez l’illustration ci-contre, découverte suite à sa mise aux enchères chez Christie’s ; je trouve qu’elle symbolise tout à la fois le film enchanteur sur lequel je travaille, les tortueux méandres de ma pensée et mes virulentes migraines.

Je n’écris pas, je ne couds pas, mais ce n’est pas pour autant que je cesse de penser aux sujets que j’évoque ici. J’ai même trouvé un nouveau jouet formidable : Pinterest. Je dis formidable, car je n’en reviens toujours pas du temps que j’y ai passé alors que je ne l’ai précisément pas, ce temps : une vraie menace pour qui espère rendre à l’heure son mémoire universitaire. Le principe n’en est pourtant pas révolutionnaire : il y a de jolies images sur internet, elles vous plaisent, on vous propose, littéralement, de les épingler sur divers moodboards virtuels, et à l’occasion de jeter un œil à ceux des autres. Sauf que ça n’est pas pour dire, mais j’ai toujours fait ça de chez moi, sagement sur mon disque dur. Je ne voyais pas et ne comprenais pas la valeur ajoutée d’un Tumblr ou d’un We♥It, mais le billet d’Amélie m’a intriguée (ou bien peut-être est-ce l’effet hypnotisant de son mur de chatons) et j’ai demandé une invitation.

Hé bien ça change tout. Les images qui dorment depuis des années sur mon disque dur, souvent mal triées, ne font qu’y dormir, celles de Pinterest sont consultables à tout moment dans une assez jolie présentation, et je suis obligée de les ranger (très facilement) au moment de les épingler. L’outil permet de suivre le fil de sa pensée : j’ai commencé une planche en vue d’une garde-robe capsule pour cet été, et on voit très bien comment je pars d’influences rétro-fifties au style marin, du style marin aux rayures et des rayures aux chevrons. On peut aussi se faire quelques surprises : je ne me doutais pas que ma planche consacrée à la lingerie noire comprendrait tant de bretelles, harnais et autres lanières, ou que mon type de femme était horriblement cliché. Un sujet que je n’ai pas le temps de développer dans l’immédiat (on rappelle que mon mémoire n’est pas encore fini), mais si vous avez par hasard beaucoup de temps à perdre sur internet, ce truc est fait pour vous. Prenez garde cependant : la collection d’images s’avère follement addictive.

3 Comments

  1. J’adore le « si vous avez du temps à perdre sur internet » !!! LOL
    J’hésite encore à aller sur tes liens. Comme si j’allais être aspirée par une force diabolique qui me scotcherait toute la journée sans que j’y prenne garde…
    Du courage pour ton mémoire!

  2. Je confirme, j’ai effectivement le sentiment d’être prise dans un vortex d’images (en général pas vilaines), mais pour être honnête, je me demande si le temps que j’y passe n’est pas également dû à mes (très) faibles capacités de concentration au long cours…

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