Si vous lisez des blogs de couture depuis un petit moment, vous saurez que pour qui cherche la chemise idéale, élégante, mais pas trop raide, confortable mais pas oversize, comme chipée à un vestiaire masculin, un patron fait office d’étalon : celui de la chemise Archer, édité par Grainline Studio.
De ma tendance à sur-planifier…
J’en ai acquis la version pdf il y a bien longtemps, conquise par les nombreuses versions visibles en ligne. Comme cette fameuse chemise correspondait bien à mon envie de garde-robe « adulte et fonctionnelle », et que je suis davantage portée sur la planification que sur l’exécution, je me suis ensuite empressée d’en inclure pas moins de 9 versions différentes dans l’une de mes nombreuses to-do lists… avant de l’oublier pendant plus d’un an. Si je comptais tant que ça sur ce patron, il était pourtant plus que temps de l’essayer !
… à un projet pas tellement prévu
Un avantage des patrons multi-référencés : parfois, de très bonnes élèves en font des revues très détaillées ! J’ai beaucoup apprécié ce billet de Camille qui m’a permis de comprendre que je ne devais peut-être pas trop miser sur ce patron pour ma future garde-robe de grande personne, en fait : l’absence de pinces (que j’avais commodément oubliée) n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux pour ma morphologie. En revanche, pour une surchemise en flannelle… ça pouvait passer. C’est donc avec ce projet que j’ai décidé de me lancer (ajoutant au passage une dixième version à ma to-do list).
La réalisation – notes de projet
J’ai pris bonne note des autres retours de Camille et j’ai donc rallongé la chemise de presque 3 cm et les manches d’autant : j’en suis ravie, car c’est la bonne longueur pour mon modeste mètre 68, et pour une chemise que j’ai surtout portée par-dessus des manches longues. J’ai déjà cousu beaucoup de chemises et n’ai pas trop suivi le sew-along de Grainline, mais celui-ci m’a paru très bien fait. Fidèle à mes habitudes, j’ai remplacé les fentes indéchirables des manches par des pattes de boutonnage. Enfin, après avoir hésité un peu, j’ai procédé à mon ajustement habituel pour tous les patrons que j’utilise, en rognant 1,5 cm à chaque épaule. J’ai bien fait, je pense : la forme restant boxy, j’ai toujours l’air d’avoir piqué sa chemise à un bûcheron – mais un bûcheron un tantinet métrosexuel, qui préférerait ses chemises bien moulantes.
Le bilan
Je suis assez contente de l’issue de ce projet : si je n’avais pas déjà eu le patron en stock et lu l’avis de Camille (et n’étais un peu jalouse des nombreuses chemises en flanelle qui peuplent mon bureau les mois d’hiver), il n’aurait jamais vu le jour, mais il ajoute une dose de cool bienvenue à mon sempiternel look hivernal, composé d’un pull d’un jean et de bottes de couleur. J’aime beaucoup le vert profond, réveillé d’une touche de jaune, de la flanelle, trouvée chez Myrtille à Nantes. Pour autant, la chemise préférée de tout le monde n’est pas ma chemise préférée, aussi ma quête continue… La suite au prochain épisode !
Les photos fleuries et baignées de soleil sont de ma chère amie Noctvrna. Comme elle photographie aussi des paysages bien plus jolis que moi, n’hésitez pas à jeter un œil à son compte Instagram !
Votre blog avait disparu de mon radar: je suis vraiment ravie de vous lire à nouveau! Bonne suite!
Bonjour A-clef et merci pour votre très gentil commentaire que je suis désolée de n’avoir pas remarqué plus tôt ! Si vous repassez par ici, j’espère écrire davantage désormais.